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décembre 2014
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GENÈSE DE L’AMES


           L’année 2010 restera certainement un tournant important dans l’histoire de la Communauté Menoua de Suisse. En effet, vers la fin de cette année là, l’idée de la création d’une association des ressortissants de la Menoua en Suisse qui germait depuis quelques temps va connaitre un début de concrétisation. Notre ami et frère Emile NGOUALEM DONFACK a pris l’initiative de réunir chez lui à Vevey quelques élites pour initier une réflexion, sous-tendue par des idéaux communs :



  •  – La création et le renforcement des liens de solidarité entre les membres de la communauté Menoua en Suisse;

  • – La conjugaison de nos efforts en vue d’un bien-être collectif et individuel ;

  • – La facilitation de l’intégration des membres de cette communauté dans notre société d’accueil ;

  • – Une participation pleine et active à l’effort de développement du département de la Menoua;

  • – La préservation et la transmission de la richesse culturelle et spirituelle Menoua  aux futures générations souvent coupées de leur aire géoculturelle;

  • – La préservation des aspects bénéfiques du brassage culturel et de la diversité pour notre société d’accueil.


          Comme pour toute œuvre humaine, ce fut une période de gros doutes, justifiés par le fait que pour les premières rencontres, organisées au Bol d’Or à Renens, nous étions à peine une dizaine. Nous nous demandions, à juste titre, si les ressortissants Menoua de Suisse, suffisamment motivés par l’idée étaient assez nombreux pour justifier un tel projet sur le long terme. On se demandait si, compte tenu de toutes les exigences quotidiennes qui caractérisent la société suisse, on allait trouver du temps pour assurer les sacrifices inhérents à un tel projet. On s’inquiétait aussi de la fréquence et de l’organisation matérielle des futures assemblées générales, compte tenu des distances qui pouvaient séparer les différents membres, certains étant à Lausanne, d’autres à Genève et une partie en France voisine. 


           Il y a un proverbe Bafou qui dit : ″Ngong ghoo dzem″, autrement dit, le monde est toujours derrière. Bien que, forts de cette sagesse, nous n’avions pas pensé que la matérialisation de ce projet allait se faire à une telle vitesse. Dès le début de l’année 2011, à peine quelques mois après le lancement de l’AMES, Association des ressortissants Menoua de Suisse, la dizaine de membres fondateurs que nous étions a été très vite rejointe par des jeunes, étudiants pour la plupart dans les Ecoles d’ingénieurs de Lausanne et d’Yverdon. Ces derniers mois, nous connaissons une troisième vague d’arrivées, des personnes vivant en Suisse depuis un certain temps, et très heureuses d’apprendre qu’il existe désormais une telle association. Partis de huit au départ, nous sommes une trentaine en moins de deux ans. Et le phénomène n’est prêt de s’arrêter.


          En moins de deux ans, nous avons doté l’Association des ressortissants Menoua de Suisse des statuts lui assurant une stabilité fonctionnelle et organisationnelle certaine sur le long terme. L’AMES s’est dotée d’un Comité exécutif présidé par ma modeste personne. Tous les jours, dans tous les actes que je pose au nom de l’AMES,  je fais un effort pour être digne de cette confiance qui a été placée en moi par les élites de la Menoua en Suisse. Nous avons mis sur pied un site web qui constituera une fenêtre ouverte sur nos activités et qui permettra de nous faire connaître encore plus. Nous avons établi un contact avec les institutions suisses spécialisées dans le domaine associatif pour une future collaboration avec des associations d’aide aux enfants de la Menoua. Un cours de langue Yemba a été mis sur pied, pour des enfants et adultes afin de préserver ce lien culturel qui fait notre particularité et marque notre appartenance à la Communauté Menoua. Nous envisageons chaque année l’organisation d’une semaine culturelle dont les contours seront déterminés ultérieurement.


       Dans le cadre de la facilitation de l’intégration des membres de notre communauté dans notre société d’accueil qui nous est si chère, nous sommes en train de réaliser un guide permettant une meilleure compréhension du système éducatif suisse. Dans la même logique, nous rédigerons des brochures allant dans le sens de la facilitation des recherches d’inscription dans les grandes écoles et d’emplois pour les nouveaux arrivants. Nous entendons œuvrer aussi dans l’avenir et travailler en étroite collaboration avec les autres associations sœurs pour une réflexion globale sur des thématiques communes importantes pour notre département.


       Le département de la Menoua, de Bafou à Baleveng, de Foto à Foréké, de Bamendou à Bansoa, de Baloum à Fokoué, de Fomopéa à Fontsa Toula, de Fotomena à Fombap, de Fondonera à Santchou, de Fotetsa à Fongo Tongo, de Balessing à Fongo Ndeng, de Fossong Elelem à Fossong Wetcheng, a jusqu’ici fait preuve d’un certain dynamisme sur tous les plans. Il est encore appelé à s’affirmer de plus en plus et à jouer un rôle toujours plus important dans l’avenir du Cameroun. Par conséquent, sa jeunesse est conviée à assumer toutes ses responsabilités dans la recherche de son bien-être. Dans cette optique, l’AMES apparait comme un instrument d’épanouissement individuel, d’enrichissement culturel, de promotion collective, et d’appartenance à la communauté Menoua.


      Le succès de l’AMES engendre déjà des contraintes qui n’étaient pas prévues à se création. Elle a déjà reçu un certain nombre de demandes d’aide des associations de la Menoua œuvrant dans l’aide aux orphelins et autres nécessiteux. Compte tenu de sa jeunesse, elle ne peut pas répondre directement à ces demandes. Néanmoins, il s’agit d’une preuve, s’il en était besoin, que les défis qui nous attendent seront nombreux, et qu’il faudra sans cesse nous adapter et nous surpasser. Nous devrons :



  • – promouvoir la culture Menoua en Suisse ;

  • – préserver et transmettre les valeurs culturelles Menoua au sein de la communauté résidant en Suisse ;

  • – mettre en valeur les intérêts collectifs et individuels des membres de la communauté Menoua ;

  • – susciter et promouvoir un esprit de solidarité, de fraternité et d’entraide entre les membres ;

  • – créer un espace de rencontre, de coopération, de dialogue et de partage entre les  membres.

  • . œuvrer à l’épanouissement de l’espace géoculturel Menoua au Cameroun.


 


         De notre capacité à répondre à ces défis dépendra l’avenir de l’AMES. Face aux contraintes de la société moderne, nous devons plus que jamais être conscients que nous ne pouvons en premier compter que sur nous-mêmes. Et toute démarche individuelle sur des thématiques collectives est à l’avance vouée à l’échec. Ecrire ensemble notre histoire est une façon de retisser des liens, de retrouver ces valeurs communes qui font défaut, bref, de se redonner un élan vers demain. Et demain peut être bourré d’incertitudes. Ahmadou KOUROUMA disait que « quand on ne sait pas où on va, il vaut mieux savoir d’où l’on vient ». D’où l’impérieuse nécessité pour nous de maintenir ce cordon ombilical qui doit sans cesse nous lier à la Menoua, et qui pourra nous servir de fil d’Ariane nous évitant l’égarement. Peuk siac’nei Ndem hi’i à lei gheuh mè zihèh weuk Tsang mè (Merci à Dieu de nous avoir fait naitre dschang). Autrement dit, nous sommes fiers d’appartenir à cette communauté.


Longue vie à l’AMES.


 


Claude KANA


Le Président